Le 5 juin 2023, le mystère a été levé sur le premier Mac Pro Silicium, qui intègre un CPU à 24 cœurs, combiné à un CPU à 76 cœurs, le tout appuyé par 192 Go de mémoire vive…
Cette configuration coûte 11 289 € avec 1 To SSD, mais selon Apple, la performance graphique devrait correspondre à celle d’un Mac Pro avec un CPU Intel et sept cartes Afterburner, et pour la performance du CPU, la marque promet le double d’un Xeon Intel à 28 cœurs. Contrairement au Mac Studio, désormais disponible avec un M2 Ultra, le Mac Pro est extensible avec des cartes PCIe servant à connecter un stockage rapide, des périphériques audio, la capture vidéo ou la mise en réseau.
Ce qui manque par rapport au Mac Pro de l’ère Intel, ce sont les cartes graphiques externes.
192 Go incomparable à 1,5 To
John Ternus, vice-président senior de l’ingénierie matérielle d’Apple, explique avec le chef du marketing Greg Joswiak, dans le Talk Show de Daring Fireball, que l’objectif de la firme n’a jamais été de concevoir le nouveau Mac Pro pour cela. Ils affirment avoir construit une architecture autour du modèle de mémoire partagée et de cette optimisation. Ils disent donc ne pas voir comment intégrer un autre GPU de manière pertinente.
Le Mac Pro de 2019 pouvait encore être équipé de jusqu’à 1,5 To de mémoire vive, soit environ huit fois plus que le modèle Silicon d’Apple. Mais ce n’est pas l’argument décisif, explique John Ternus, car ses 192 Go de mémoire partagée avec une “bande passante incroyable” ne sont pas comparables aux architectures habituelles.
Pas besoin d’un PC Windows pour obtenir plus de puissance graphique
Toujours selon John Ternus, le Mac Pro et son processeur M2 Ultra apportent eux-mêmes la réponse à la question de savoir d’où provient la puissance GPU. Elle ne serait pas obtenue via PCIe ou des connexions réseau rapides vers le cloud, et il précise qu’il est inutile d’acheter un PC Windows pour plus de puissance graphique.
Apple travaille en étroite collaboration avec des fabricants de logiciels professionnels comme Davinci Resolve et considère le matériel, les logiciels et le système d’exploitation dans leur ensemble. Ce qui compte, ce n’est pas le nombre de téraflops dont sont capables les différentes opérations, mais la manière dont un flux de travail complet peut être rendu plus rapide.
D’une année à l’autre, on obtient déjà des améliorations de 20, 30 ou même 50 % dans certains domaines, comme le montre le Mac Studio M2 Max/Ultra par rapport aux prédécesseurs de 2022.
Adaptation de l’article original de Peter Müller et paru sur Macwelt