Saisi par l’Union Syndicale Solidaires, le 14 avril 2020, le tribunal de Nanterre a sommé Amazon France de traiter en priorité les commandes de produits alimentaires, d’hygiène et de santé, afin de prendre le temps d’évaluer les conditions de sécurité de ses salariés travaillant dans les entrepôts.
Si cette mesure n’est pas respectée, alors le géant du commerce américain risque 1 180 000 € d’astreinte par jour de retard.
Pour ne prendre aucun risque, Amazon a, dès le 15 avril, décidé de fermer tous ses centres de distribution français, invitant ses salariés à rester à la maison. Ces derniers ont été assurés qu’ils continueront à percevoir leur salaire à 100 %.
A la suite du jugement rendu par le tribunal judiciaire de Nanterre mardi 14 avril, nous devons suspendre temporairement les activités dans nos centres de distribution en France.
— AmazonNewsFR (@AmazonNewsFR) April 15, 2020
Amazon a fait appel de la décision…
Décision du tribunal de Nanterre
La justice a finalement confirmé son jugement. Amazon ne livra que des produits médicaux et liés à l’hygiène. Cependant la liste a été étendue à des produits high-tech, pour animaux, de parapharmacie et d’épicerie.
À quand la réouverture ?
Aujourd’hui 13 mai, les entrepôts Amazon sont toujours fermés, et ils seront jusqu’au 18 mai inclus, malgré le déconfinement. Aucune date de réouverture n’a été annoncée.
L’astreinte, en cas de non respect de cette décision, a été allégée, elle passe d’1 million à 100 000 euros.
Quid des commandes passées ?
Amazon a précisé que ses clients peuvent continuer à commander sur la plateforme. En effet, des milliers d’entreprises indépendantes vendent sur Amazon et les centres de distribution européens peuvent prendre la relève des français.